Label : Autoproduction
Style : Mathcore/Djent/Post-Hardcore/Math-Rock
Ils avaient déjà laissé entrevoir de très belles choses – quoi qu’encore embryonnaires parce que le style restait encore à être affiné – avec leurs deux EPs (‘The Odd One’ puis ‘Alone’ respectivement sorti en 2014 puis 2015) et se devaient donc de confirmer toutes les promesses : deux ans et des poussières plus tard, les Frenchies d’Oddism démontrent avec ‘Dance In The Maze’, sorti en totale autoproduction, qu’on avait raison de les suivre de près.
Sorte de chaînon manquant – et francophone donc qui plus est – entre Converge et (The) Dillinger Escape Plan, le groupe estampillé ‘mathcore du nord’ (en réalité, ils sont franco-belges) délivre avec cet effort inaugural une jolie petite pelletée de titres furieux et impeccablement usinés (« Brainless Discharge »). Le tout, appuyé par un groove aussi puissant que furieusement efficace (« Aegroto »). Brutal mais maîtrisé.
Une précision clinique, un riffing dompté par des rythmiques syncopées au cordeau (« Foul Scale »), ‘Dance In The Maze’ prend la forme d’un foudroyant cocktail de mathcore/djent burné, de hardcore technique dopé au math-rock fuselé et boxe dans une catégorie où rares sont ceux à pouvoir réellement les concurrencer. Puis surtout, les Oddism n’en ont rien à foutre et continuent de fixer la barre un peu plus haut encore (« Lost Sleeper » ou « Young Bones »).
Parce que convaincre sur un format court, c’est facile mais que confirmer lors du passage au long, c’est toujours moins évident : les Oddism mettent les petits plats dans les grands et assènent les uppercuts mathcore avec un souci du détail qui relève de la mécanique de haute précision et une envie d’en découdre annonciatrice d’une grosse dégelée en live (« Golden Heavens »). Entre structures complexes et post-hardcore viscéral qui concasse les tympans, le groupe frappe fort, net et surtout sans bavure.