A son image, voici un groupe qui n’aura souffert d’aucune concession. Et qui se sera éteint comme il aura débarqué sur la scène musicale indépendante, à savoir telle une comète cinématographique aux références musicales étonnamment variées (on va de Mogwai à Ez3kiel en passant par Neurosis, Massive Attack ou The Cure) et de fait à la trajectoire météoritique. Et pour cause, abrupt et raffiné, esquisse une toile en clair-obscur, Khöbalt, entité (dark)-post-rock aux influences indus, doom, cold-wave, noise ou encore trip-hop habilement digérées vient de sortir un nouveau disque avec ‘And No One Cares’, deux belles années après le très réussi ‘The Sky Is Dead’.

Un EP « post-beaucoup de choses mais pas que » ténébreux et légèrement dépressif, au patronyme ironiquement prédestiné (?) puisqu’il s’agit également d’un disque (presque) posthume – le groupe ayant dans le même temps décidé de ranger ses instruments au placard. Un dernier tour de piste sonore à la cinégénie affirmée et à l’élégance troublante, que l’on peut par conséquent se procurer en versions CD ou numériques sur le shop Bandcamp du groupe mais également écouter en intégralité et même télécharger librement à la suite.

 

[Photo d’illustration Elise Gessier]

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Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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