Label : Division Records // Moment Of Collapse Records // Crown & Throne Ltd // Truthseeker Music
Style : Hardcore/Crust/Black-Metal
Au mois de janvier 2012 (oui, ça remonte un peu…), les Danois d’Hexis faisaient leurs premiers pas discographiques avec un EP intitulé ‘XI’, témoignant déjà de sa belle santé au rayon ‘concassage des tympans et violence sauvage’. Cinq ans plus tard et alors qu’ils ont fait bien du chemin depuis en tournant entre l’Europe et les Etats-Unis mais également en enchaînant les sorties à un rythme plutôt soutenu – leur dernier album en date ‘Tando Ashanti’ ayant vu le jour au printemps de cette année – les bûcherons scandinaves viennent compléter leur déjà bien fournie discographie (il y avait également eu un album en 2014 avec ‘Abalam’ puis deux splits LP entre 2014 et 2015 en compagnie des groupes Primitive Man puis This Gift Was A Curse). Et autant dire qu’ils n’ont pas fait le voyage pour rien.
Cinq titres et autant de brûlots HxC/Post-Metal/Crust/Black-Metal de l’enfer qui viennent bruyamment calciner les conduits auditifs en foutant d’entrée de jeu une énorme pression sur l’auditoire (« Derelictus »). Une intro qui dépasse à peine la minute certes mais comme le groupe enchaîne directement avec l’intense « Nefarius », on n’a pas le temps d’objecter quoi que ce soit, simplement celui de subir. Surtout que niveau brutalité crue, le groupe ne fait – comme prévu – pas vraiment dans la demi-mesure. Et « Famlicus » de se faire l’éloge d’une animalité brute, d’une férocité crasse à travers laquelle on perçoit largement les velléités nihilistes de ces Danois qui n’ont ni froid aux yeux, ni limite dans leur approche viscérale mais néanmoins cathartique d’un hardcore/black qui ne laisse aucun répit. Ni survivant.
« Miseria » est à ce titre une véritable démonstration de force, qui offre au groupe le loisir de s’abandonner à ses tendances les plus grindcore en usant à loisir de leur amour pour le blast beat qui en fout littéralement partout. 2 minutes et cinq petites secondes d’un assaut discontinu à très haute intensité, HEXIS ne relâche pas son étreinte et c’est à coups de riffs qui tronçonnent et de tempo plus ralenti mais pas moins sentencieux qu’il parachève son oeuvre, l’estomac bien rempli après avoir cannibalisé les amplis et tout dévoré sur son passage, au terme d’un ultime coup de boutoir qui abandonne même l’idée de faire des prisonniers. Un cinquième titre (« Sacrificium ») pour boucler la boucle de cet EP sorti conjointement par quatre labels de très grande qualité (dont les pointures européennes que sont Division Records et Moment Of Collapse) qui termine le travail en rasant tout sur son passage pour imposer définitivement sa marque au fer rouge dans notre chair suppliciée.
