Label : Deathwish Inc.
Style : Hardcore/Punk
Cinq balles dans le chargeur pour cinq titres en acier trempé qui verouillent leur cible en quelques secondes avant de faire parler la poudre ; voici ce que recèle ‘Blinded’, un EP sorti à l’été 2013 par l’une des dernières trouvailles de l’écurie Deathwish Inc. : Harms Way. Mais plus que tout autre chose, une sacrée dégelée supersonique et un cocktail de hardcore punk métallisé du genre bien teigneux.
Pas le plus connu sur la scène nord-américaine vu son passif encore assez léger, HW a vraisemblablement décidé de réparer ça en envoyant le bois dès le départ. En témoigne ce « Frontal lobe » qui après une petite intro’ aux ambiances déjà lourdes de sens comme en oppression sensorielle, envoie son riffing mastodonte soigneusement défragmenter les enceintes. La (très) grosse puissance de feu des américains faisant le reste, ce premier titre se charge de dépoussiérer la mécanique et le fait avec une efficacité des plus redoutables. L’auditeur lui prend la foudre et encaisse (enfin, comme il le peut surtout).
On passe à l’acte 2 qui n’est pas non plus en reste, exécutant méthodiquement son oeuvre dans un déluge d’uppercuts ensanglantés et de mitraille, en sus d’un groove punk titanesque et d’une petite touche de rock’n’roll qui fait du bien par où ça passe. Production musculeuse, trio guitare/basse/batterie très dur sur l’homme et par dessus le marché gangvocals assassins, c’est après un « Blinded » exclusivement instrumental que déboule « Blind stare ». Avec l’envie de tout démolir sur son passage naturellement.
Très clairement, le groupe n’est pas du genre à se gêner dès lors qu’il s’agit de fracasser quelques vertèbres. Alors il balance la sauce repeindre les quatre coins du studio à coups de riffs brontosaures, de férocité contagieuse et de hargne aussi subversive que fracassante. Question douceur, on repassera, ici on cause hardcore punk de rues et ce n’est certainement pas le « Live to loathe » terminal qui viendra nous contredire. Un dernier titre qui castagne dans les règles de l’art et on termine ‘Blinded’ comme on l’avait commencé. Par une fulgurante et sauvage démonstration de force.