Label : Moment of Collapse Records // Plastic Head // Rock Inc. // Triton’s Orbit,
Style : Mathcore/Noise/Blackened Hardcore/Metal
Enième formation ultra talentueuse ayant émergé ces dernières années de la très énergique scène « hard et dérivés » italienne (on citera en vrac notamment Amia Venera Landscape, Fall of Minerva, SYK, Otus, Naat et autres Lambs, Nudist, ZEIT, selva, SEVENTH ou Postvorta…), Noise Trail Immersion est LA grosse déflagration blackened mathcore/post-metal/noisecore du moment à la rédac. Avec en plus, un état d’esprit à tout épreuve chez les gaziers qui non contents de mettre à sac les tympans les plus éprouvés, le font avec une élégance très italienne. Normal en même temps pour un groupe qui a su très bien s’entourer en travaillant avec l’un des pointures européennes en matière de hard de qualité supérieure : Moment Of Collapse Records (Black Table, Cataya, Cranial, Milanku, Meraine…).
Particulièrement percutant par les temps qui courent l’inaugural « Border » fait lentement grimper la tension en même temps que l’oppression émotionnelle qui s’en fait l’écho. Celle-ci se veut rampante mais inexorable, insidieuse et peu à peu annonciatrice de l’imminence d’un déluge sonore. Lequel s’abat avec un « In Somnis » particulièrement agressif et incisif avant que « Light Eaters » ne vienne cannibaliser les enceintes avec un appétit féroce. Riffing carnivore, hurlements voraces et émotions décharnées, Noise Trail Immersion cuisine son auditoire et le dévore avec l’appétit du désespoir (« Placenta »). Sans pour autant oublier de tisser une ambiance particulière, à la fois ténébreuse et menaçante (« Womb »), ambivalente même mais empreinte d’un magnétique clair/obscur prégnant.
‘Womb’ est le résultat d’une idée simple qui a germé dans notre esprit lorsque nous avons commencé à composer cet album : représenter notre vision du chaos dans sa forme la plus noire et torturée possible.
Pour ce faire, nous avons mixé le Math Metal, le Hardcore chaotique et le black metal tel que nous les appréhendions, puis nous avons mélangé le tout avec des mélodies particulièrement sombres puis des rythmiques complexes en essayant d’emmener l’auditeur avec nous dans un voyage sans retour à travers la douleur, la souffrance et la folie.
Une petite « respiration » en terme de déflagration et un calme provisoire que la suite vient faire voler en éclat à coup d’« Organism » ou d’« Hypnagogic » infusés au mathcore noisy des familles et à la grosse maîtrise technique qui fait mâle. Un cocktail hautement agressif et acide qui mêle concassage des tympans et fièvre au corps hardcore doublé d’un zeste de brutalité épidermique qui en met plein la face (le chaotique « Tongueless »). On s’assoit, on prend les coups et on encaisse, surtout que les Italiens ne semblent plus pouvoir s’arrêter et enchaîne les ogives sonores jusqu’à l’ultime et neuvième titre de cet album pour le moins implacable. Un « Birth » cathartique qui s’offre un conclusion libératrice et intense, le point final idéal à ‘Womb’ en forme de grosse démonstration de force ‘un groupe, déjà au sommet de son art.
Grosse classe.