Label : Glitterhouse // Sargent House
Style : Americana/Country/Folk/Indie/Rock
Quasi deux ans et demi après l’excellent ‘Refractory Obturate’ paru via Deathwish Inc., l’américain David Eugene Edwards et son projet post-16 Horsepower au line-up à géométrie variable qu’est Wovenhand, livre un huitième album long-format via Glitterhouse Records (16 Horsepower, The White Birch…) en Europe et Sargent House (And So I Watch You From Afar, Chelsea Wolfe, Helms Alee, Mutoid Man) pour ce qui concerne le territoire nord-américain. Un changement de crèmerie qui n’aura pas eu de grande conséquence sur la teneur du projet, ni ses qualités intrinsèques.
Mais un disque enregistré par Sanford Parker (Buried At Sea, Minsk, Corrections House, Mirrors For Psychic Warfare, etc,…) à l’Electrical Audio Studio de Chigaco (chez Steve Albini en fait) pour lequel le charismatique songwriter américain est accompagné par le duo Chuck French & Neil Keener, échappé un temps des tout récemment reformés Planes Mistaken For Stars et Matthew Smith (membre de Crime & The City Solution). Autant dire qu’avec un tel casting de musiciens, ‘Star Treatment’ ne pouvait pas décevoir. Que l’on se rassure, ce ne sera pas le cas.
Et effectivement, le rock aux textures country/folk extrêmement dynamiques et habité de « Come Brave », « Swaying Reed » ou « The Hired Hand » met cet album sur orbite en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Motifs instrumentaux à l’efficacité qui n’est plus à démontrer, de l’énergie, de l’engagement, du charisme par palettes et une efficacité absolue, le Wovenhand « cuvée 2016 » est empreint d’un certain mysticisme (« Crystal palace ») bercé au beau milieu d’un joli océan de réverb. En clair, on est en territoire connu mais les retrouvailles n’en sont que meilleures.
Question reverb, il s’agit ici d’un parti-pris assumé et qui donne à l’album un côté fantomatique un peu lunaire qui lui sied parfaitement (« Crook & flail »), d’autant que David Eugene Edwards, maître d’œuvre et architecte du groupe depuis une bonne quinzaine d’années maintenant n’élude jamais le caractère électrique de son œuvre (« The Quiver »). Même dans les instants les plus apaisés de l’album. Si bien que ‘Star Treatment’ est de ces albums pour lesquels on reconnaît instantanément la griffe d’un artiste, le style si aisément identifiable et dans le même temps objet de fascination (« All your waves », « Go Ye Light »).
Classe comme d’habitude…
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