Label : Denovali Records
Style : Ambient/Electronica/Noise
Duo autrichien relativement méconnu de nos services, Waelder a débarqué à la rédaction par l’intermédiaire de l’écurie Denovali Records (Bersarin Quartett, Fogh Depot, Terminal Sound System…), inlassable tête-chercheuse de nouvelles pépites sonores et par conséquent fort d’une garantie qualité absolument inattaquable. Et ça n’a pas loupé, avec ses nappes ambient vaporeuses, ces esquisses mélodiques nacrées à la noise-pop semi-instrumentale et son socle electronica gracile, le groupe livre avec son dernier-né ‘No Places’ une oeuvre à l’élégance feutrée portée par des choeurs lunaires et un magnétisme du plus bel effet (« Iolanta »).
Un disque qui expérimente intelligemment sans s’enfermer dans un hermétisme abscons, qui appuie son propos par des samples qui donnent encore un peu plus de coeur à son ouvrage, et offre ainsi à l’auditeur de s’immerger dans une bande-son, parfois légèrement énigmatique, mais constamment pertinente dans le déroulé de sa trame musicale. Laquelle s’offre quelques légères digressions inattendues mais ne perd jamais sa lisibilité, sa linéarité même osera-t-on… mais surtout sa cohérence absolue (« Omr », « Ivory »). Entre cliquetis électroniques, mélopées artificielles et soundscapes semblant figer le temps (au moins durant celui de l’écoute de ce ‘No Places’), Waelder place, pièce après pièce, sans se presser mais en faisant toujours ce qu’il faut, les différents pions de son échiquier sonore.
Lequel prend dès lors la forme d’un espace d’expression créatif lui conférant une liberté quasi absolue, ce dont le duo n’abuse pas mais préfère plutôt en utiliser les potentialités avec un sens aigu de la mesure, de l’équilibre (« Dybuk », « SDFS »). Et le résultat est alors à l’avenant, languissant mais jamais ennuyeux (« & Found »), obsédant et foisonnant d’idées plus ou moins non-conventionnelles (« Every Child May Joy To Heart », « Loss »…), mais toujours intrigantes, comme seules les productions made in Denovali Records savent le faire. On valide, forcément.