Label : Dunk! Records

Style : Post-Rock/Ambient

Au rayon post-rock (mais pas que) hyper classe, le label Dunk ! Records, émanation naturelle du festival du même nom, est devenu en quelques années une petite référence sur le vieux continent. Promoteurs et accessoirement distributeurs de nombreuses pépites européennes (on pense aux Celestial Wolves, Sky Architects, Kokomo, Lost In Kiev, The Seven Mile Journey et autres Late Night Venture), la structure belge a commencé depuis peu à voire un peu au-delà en important également des formations natives d’outre-Atlantique à l’image des excellents Ranges ou de Pray For Sound qui nous occupe aujourd’hui.

Une entité originaire de Boston, initiée en 2011 comme un projet solo et devenue au fil des années un vrai groupe, qui a notamment sorti en 2014 un premier opus long-format titré ‘Dreamer’ sur Science Of Silence Records (City Of Ships, Constants, If These Trees Could Talk, Junius…) avant de livrer présentement ce si bien nommé ‘Everything Is Beautiful’. Un disque qui a déjà tout dans son titre, distillant onze compositions post-rock à la beauté gracile et à l’élégance harmonieuse, quelque part entre les incontournables Explosions In The Sky, Mogwai (« The Ringings In Your Ears », « Once Once Begins, There Are Only Endings »…), le tout avec une dimension ambient/shoegaze contemplative évoquant par instants les travaux de Tycho ou My Bloody Valentine.

Mais la grande qualité de Pray For Sound, c’est surtout de savoir construire patiemment des morceaux aux climax émotionnels envoûtants (« They Gave Up Looking ») lui permettant de trouver sa propre identité dans un registre musical très balisé et duquel il ne s’extrait du reste pas toujours (« I Have Seen Hell And It’s White » est ainsi un peu convenu, quand « The Light In Your Eyes » se révèle quelque peu somnolant). Mais quand le quintet américain y parvient et c’est régulièrement le cas : le résultat est vraiment réussi – en plus d’être joliment produit – et mérite largement que l’on s’y attarde (« Anything Can Be », « Congratulations You Are Alive »).

Histoire de ne pas rater ce vrai ‘feel-good’ album made in Dunk! Rcds, qui, malgré quelques longueurs (« Everywhere, Everywhere » notamment), réussit bien son affaire sur la distance : à l’image des deux ultimes pistes d’‘Everythins Is Beautiful’, lumineuses et enivrantes (« ‘Til The Summer Comes Again » et « Valley Of Unrest »). Plutôt classe dans son genre.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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