Quand d’ex-membres d’Hexis (Kenn Bendtsen à la basse, Victor Kaas au micro et Simon Djurhuus derrière les fûts) ferraillent avec un membre de LLNN (Rasmus Furbo), on ne peut que s’attendre à une chose : un super-groupe danois de la mort et une fessée intégrale en bonne et due forme. Et bien voilà, Eyes, nouvelle formation venue de ce petit pays du nord de l’Europe, c’est ça (et même un peu plus).
La preuve avec le premier méfait discographique du groupe, éponyme, qui vient de sortir en digital exclusif sur Bandcamp – prochainement en LP 12′ et en K7 par le biais du label de Victor Enochian RCRDS – mais dès à présent disponible en écoute intégrale à la suite.
J’étais dans un endroit assez glauque et une période de ma vie un peu sombre quand on a composé l’album. De surcroît j’étais dans une relation qui était sur le point de se terminer et ma seule échappatoire si je puis dire était mes groupes… dont un que j’étais sur le point de quitter (Hexis).
Une grande partie des textes ont été écrits au cours d’une tournée de deux mois en Asie du Sud-Est avec Hexis, à la fois l’une des expériences les plus palpitantes de ma vie et dans le même temps certainement la plus épuisante. Et dans ce cas, entre la fatigue extrême et les excès en tous genre, les pensées versent rapidement dans le noir.
La solitude, l’impuissance, le sentiment d’être pris pour acquis en tant que personne sont tous des thèmes majeurs du disque qui contrastent pas mal avec le son qui le caractérise, rapide, lourd, foncièrement agressif à souhait.
Quand j’ai rejoint EYES, Rasmus, Simon et Kenn avaient déjà écrit des chansons pendant plus d’un an et avant cela, ils avaient été ensemble à Hexis à l’époque ‘XI’ / ‘Abalam’, du coup, on retrouve quelques éléments qu’il y avait au sein de leur précédent groupe dans Eyes mais de mon humble avis plus axé sur les vibrations hardcore/punk et les riffs accrocheurs.