Label : Sumerian Records
Style : Rock Alternatif/Prog’
Indissociablement lié au nom de Paul D’Amour, bassiste originel de Tool (groupe qu’il a quitté en 1995) et fondateur de Lusk (avec notamment Chris Pitman avant que celui-ci ne rejoigne Guns’N’Roses, ou Greg Edwards de Failure et Autolux…) puis Feersum Enjin, deux projets dont il est un peu la suite naturelle, Lesser Key est donc le dernier-né de l’esprit créatif d’un musicien dont le nom restera quand même toujours lié au groupe culte devenu une référence incontournable de la scène metal/rock planétaire (Tool donc pour les deux du fond qui ne suivent pas).
Référence que l’on retrouve par instants et sans grande surprise dans la musique de Lesser Key, lancé officiellement en 2013 (du moins pour le grand public) mais qui aura en réalité pris pas mal de temps pour livrer un EP éponyme inaugural qui voit finalement le jour au printemps 2014 via le poids lourd Sumerian Records (Animals As Leaders, Dillinger Escape Plan, Periphery, Stray From The Path…), non sans avoir été précédé d’une jolie réputation grâce à la vidéo du morceau « Intercession » du reste partiellement censurée par quelques géants du net pour des raisons de nudité…
Une « Intercession » qui ouvre du reste cet EP avec la classe des plus grands, que ce soit de part son équilibre entre rock alternatif et prog’ d’une justesse absolue comme ses motifs mélodiques à haute teneur émotionnelle. On sent évidemment la maîtrise du sujet chez les musiciens qui entoure Paul D’Amour (en grande forme comme à son habitude avec tous ses projets) mais également le soin extrême comme la précision apporté à des compositions qui sont toutes très finement ciselées : de l’émouvant « Pale horse » à un « Parallels » à la dynamique imparable.
Rayon production, confiée à Sylvia Massy (Johnny Cash, Sonic Youth ou… Tool ce qui classe un personnage), le résultat est évidemment irréprochable – notons que ce n’est autre qu’Aaron Harris (ancien batteur d’Isis désormais actif du côté de Crone, Palms ou Zozobra) qui s’est occupé du mixage de la bestiole – et sert de magnifique écrin à des morceaux qui parviennent invariablement à capter notre attention dès les premières secondes pour se révéler au final passionnant à plus d’un titre (« Folding stairs », « Labile »), entre écriture organique, rock alternatif, prog’ aventureux et élégance folle… Magistral.
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