Label : Isolation Rec. // EVIL GREED
Style : Hardcore/Metal
On ne va pas se mentir : en matière de gros hard bien méchant et qui défouraille comme il faut, du côté des groupes du Nord de l’Europe, ça on sait faire et dans ce registre là, parfaitement identifié : LIFESICK et son ‘Swept In Black’ coche toutes les bonnes causes. Proposant une véritable collection d’ogive sonores parfaitement usinées par leur compatriote Jacob Bredahl (ex-Hatesphere, SuperCharger), les Danois livrent avec cet album une partition sans aucune fausse note. Certes sans surprise non plus mais le savoir-faire dont ils font preuve, comme d’ailleurs leur implacable maîtrise formelle fait dès les premiers instants clairement la différence (« Lifesick 2.0 », Buying Time).
En matière de références, là encore, sans être lesté de clichés, le chemin emprunté par le groupe est relativement balisé si bien que l’on se surprend à convenir que malgré le risque d’enfoncer des portes ouvertes et empiler les poncifs du hardcore / metal bourrin et frondeur, le groupe qui boxe dans la catégorie des Bent Life, Nails, Power Trip et autres Twitching Tongues délivre son quotas de « money shots » sonores (« Ignorance », « Torment Of Life ») sans donner l’impression d’avoir à réellement s’employer plus que de raison pour tout casser sur son passage. Alors comme en plus LIFESICK a également amené avec lui du renfort pour déménager bien comme il faut avec Andrew Drury (BAPTISTS) et Andrew Neufeld (Comeback Kid), fatalement, ‘Swept In Black’ a des allures de solide outsider face aux gros blockbuster américain du genre.
Dans la plus pure tradition du genre, plutôt bien développé sur le vieux continent, les natifs de empile les cargaisons de riffs comme d’autres enfilent des perles (« Suicide Spell »), pilonne les tympans de l’auditeur à haute intensité et sans jamais baisser de régime pour mieux faire passer son message (« Cage Of Fear ») : briser des rotules et faire rougeoyer les amplis. Tout cela sans ciller au moment de se frotter à une concurrence, plutôt effrénée par les temps qui courent (« Keep Me Under »). Bon pour l’originalité, on repassera par contre mais comme ce n’était pas là l’objectif, on ne pourra que convenir que la mission qui avait été confiée au groupe de distribuer les baffes et d’imposer sa force de frappe est ici accomplie.
Nette sans bavure.