Quatuor noise-post-hardcore/rock originaire d’Austin au Texas (USA) hautement fuselé et furieusement ravageur, Easy Prey – composé de membres de Bum Out, UNTD SNKS, OK Pilot et revendiquant des influences 90’s dans la veine de Jawox, Hoover, The Jesus Lizard et Fugazi jusqu’a des groupes plus récents comme Botch, Kowloon Walled City ou encore These Arms Are Snakes – vient de livrer son tout premier album long-format intitulé ‘Teeth’, faisant suite à un single EP éponyme paru lui en 2016.
Un disque produit par un ami du groupe Dustin Gaudet, mais ensuite post-produit et mixé par Matt Bayles (Botch, Minus The Bear, These Arms Are Snakes etc,…) au sein du studio Red Room de Seattle puis masterisé par Brad Boatright (Converge), sorti en K7 et Digital autoproduit que l’on peut désormais écouter en intégralité dans la suite alors que pour se procurer la bestiole en versions physiques et/ou numériques c’est par ici que cela se passe.
Nous avions au départ décidé d’enregistrer notre album dans un studio professionnel avec quelqu’un d’hyper expérimenté, un nom plutôt reconnu en gros, mais un ami nous a demandé s’il pouvait le mettre en boîte lui-même : tout ce que nous avions à faire était de trouver un espace pour organiser nos sessions.
Là, coup de chance : la belle-famille de notre guitariste venait d’acheter une maison à proximité, laquelle allait être vide pendant un certain temps. Nous avons donc décidé d’en profiter et prévu d’enregistrer pendant un long week-end. La moitié des chansons présentes sur l’album ont été écrites après que j’ai rejoint le groupe, l’autre moitié était des titres plus anciens que nous avons retravaillés ensemble. Nous avons également voulu enregistrer quelque chose de plus nuancé et moins en colère que ce que le groupe avait fait avant, mais le week-end avant que nous enregistrions, le drame Charlotteville est survenu.
Nous sommes tous entrés dans notre studio habité d’un sentiment de colère sourde mêlée de frustration et de confusion et je crois que cela s’est ressenti assez clairement lors de nos sessions d’enregistrements. Les riffs étaient beaucoup plus lourds que ce que nous avions prévu, l’énergie plus brute aussi, mais je pense que cela a capturé ce que nous ressentions à ce moment-là. Musicalement et d’un point de vue des paroles, tout est venu ensemble. Nous avons essayé de rendre le disque aussi vivant que possible, avec seulement quelques overdubs de guitare, et une piste vocale pour chaque chanson. Nous avons suivi la batterie, la basse et les guitares ensemble pour la majorité du disque et les voix ont été faites en cinq prises maximum. Le résultat a pour titre ‘Teeth’, notre premier album long-format. (Chris, Easy Prey)